750 morts par suicide en plus en France à cause de la crise!

Le psychiatre et professeur de médecine légale Michel Debout vient de dévoiler une étude de l'Institut national de veille sanitaire rendue publique en décembre 2011, qui chiffre le surtaux de tentative de suicide dans l'année chez les chômeurs (par rapport aux actifs en emploi) depuis 2008 à 750 morts par suicide en plus. 10 499 suicides répertoriés en 2009, aucun chiffre officiel en 2010 et 2011 (j ai cherché).

"Un chiffre très minoré, complète-t-il, car je ne tiens compte que du facteur chômage. Or la crise a d'autres effets, précarité, surendettement, divorces, qui augmentent aussi le risque de passage à l'acte... On peut craindre le pire pour 2012 et 2013, particulièrement chez les 40-55 ans. Pourquoi ne met-on pas en place un soutien médical et psychologique aux chômeurs ? La société montrerait à ces gens qu'ils comptent encore ! Un chômeur se suicide parce qu'il est déjà socialement mort, qu'il n'a plus de place, c'est une mise en adéquation avec son vécu. Mais personne ne se soucie du devenir de ces chômeurs." Pourquoi ? " C'est comme si l'on n'avait pas envie de voir la réalité en face. Trop gênante, parce qu'on se sent tous un peu responsables."

Ce laissé aller général classe la France parmi les nations les plus touchées en Europe et place le suicide parmi les problèmes majeurs de santé publique.

Au lieu de nous parler d’insécurité (qui est plus que relative en comparaison de l’année 1910 par exemple), les politiques DEVRAIENT IMPERATIVEMENT prendre la mesure de la crise qui bouleverse nos compatriotes au point de les pousser au suicide.

La seule philosophie admise est celle de l’économie ; quand celle-ci est en crise, il semble logique de croire que le suicide est un moyen acceptable de s’en sortir.

Pourtant, si nous pouvions voir nos "croyances qui nous âme-usent", nous pourrions juste jouer notre vie, comme des enfants dans le Jeu (je)...

-"Pan t'es mort!

-"Oh non, pouce! On dirait que je ressucite".

Et le jeu (de la vie recommence)...

Chez l'adulte ses croyances dans le sérieux de la vie le poussent à l'enfermement (l'enfer me ment). Cet enfer pourtant est froid, rigide comme la glace. La vie c'est la souplesse: du corps, des idées, de l'esprit.

La mort , c'est le froid et la rigidité!

De tout temps, les humains pour se réconforter ont eu besoin du feu pour ce retrouver autour…d’ailleurs biologiquement, le cœur à besoin de chaleur pour vivre. La chaleur est à la source de toute vie. Le seul endroit sur terre, ou rien ne pousse, c’est le pôle sud, la terre de glace. Celui qui veut se suicider, croit vivre sur cette terre de glace. Son cœur se glace jusqu’à bien souvent en mourir. Notre époque glacée ignore l’importance de la chaleur (humaine) en oubliant la vraie communication :

Communiquer, c’est mettre en commun, faire comme un. Dans cette époque d’Illusion qui nous fait croire en tout et son contraire, on nous à fait croire qu’informer c’est communiquer, alors qu’il faudrait réinventer et enseigner le vivre ensemble et le vivre sans illusion. Quel est l’enfant qui a appris à l’école, que rien n’a de sens, que c’est nous qui donnons du sens à la vie ? Quel est l’enfant qui a appris à l’école que la vie n’est pas un combat individuel ? Il ne sert à rien de juger ou de plaindre ceux qui se suicident. Nous pouvons par contre, autour de nous créer cette chaleur humaine, resserrer les liens et comprendre que nous sommes des créateurs de sens.

M’inspirant des croyances de mes patients ayant fait une tentative de suicide, j’ai écrit ce poème:

Le chant du suicidé

J'ai cru que je pouvais mettre un terme à ma souffrance
J'ai cru que j'allais enfin toucher la paix et la délivrance
J'ai cru que tout mes ennuies, j'allais les squeezer.
J'ai cru que j'allais pouvoir arrêter de culpabiliser.

J'ai cru que j'allais m'en sortir, en me saoulant de mental.
J'ai cru que rien n’était fatal.
J'ai cru que ma peur et mon incertitude devant ma foi dans l'inconnu était irrémédiable

J'ai cru que  mon avenir appartenait au diable

J'ai cru que personne ne  pourrait me sauver.
J'ai cru que tout aller s’aggraver,

Alors,

J’ai cru que je pouvais être le plus fort
J'ai cru trouver une solution dans la mort

Mais j’ai…. froid!

Pour ceux qui veulent voici (peut-être), pour méditer, un texte de Betty, une amie québecquoise :

La souffrance est le refus de ce qui Est.
La souffrance est la résistance à ton monde, ici et maintenant.
La souffrance est de hurler: « Je ne veux pas de la Vie; je veux ma vie à moi! »
La souffrance est une émotion éphémère dont on se sert comme fon-dement de notre réalité.