Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La main ouverte, le blog de  l'accompagnement spirituel

Blog sur l'actualité de Jean-Yves , comment me contacter, prendre RDV etc

Libérer son âme

Peut-être avez-vous lu dernièrement « Les dix stratégies de manipulation de masses » attribué à Noam Chomsky qui circule sur le net.

Cela paraît bien pensé, voir vrai… Cependant, le problème est que ce texte est une simplification et une déformation de la pensée de Noam Chomsky. D’ailleurs, lui-même, interrogé par Jean Bricmont répond : « Je n’ai aucune idée d’où cela vient. Je n’ai pas fait cette compilation moi-même, je ne l’ai pas écrite ni mise sur le web. Je suppose que celui qui l’a fait pourrait prétendre que ce sont des interprétations de ce que j’ai écrit ici ou là mais certainement pas sous cette forme ni en tant que liste. »

Il est vrai qu’il est toujours difficile de résumer la pensée d’homme tel que Chomsky, pourtant même si celui-ci aurait sans doute (en parti) remis en cause le 10 éme point sur la connaissance que le « système » aurait de l’individu moyen grâce à « la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée », ce qui semble différent de ce que pense Chomsky, qui sait que la connaissance (vraiment) scientifique de l’être humain est extrêmement limitée, je me demande, sans tomber dans la thèse du complot* quel est le font de vérité. Ainsi, bien avant qu’il ne devienne à la mode, Philippe Muray nous avertissait sur la modification de Sapiens sapiens :«Sapiens sapiens, c’était celui qui savait qu’il savait. Festivus festivus, c’est celui qui festive qu’il festive. Et qui ne fait que cela. Avec l’aide de la technologie à laquelle il est désormais asservi. Voilà en quelques mots, tout ce qui est urgent de rejeter ; ou tout ce dont il est urgent de ne rien faire d’autre que rire» - Ph. Muray, Mars 2003.  

 

Même si il est d’une certaine façon rassurant de penser qu’il existe des manipulateurs conscients sur lesquels nous pouvons rejeter  tout les malheurs du monde et nous déresponsabiliser, il n’en est pas moins vrai, que la puissance de certaines entreprises contribue à une certaines forme de manipulation.

Prenons l’exemple des entreprises pharmaceutiques (utiles). Il y a une trentaine d’années, le dirigeant d’une des plus grosses firmes pharmaceutiques au monde tint des propos fort éclairants. Alors proche de la retraite, le très dynamique directeur de Merck, Henry Gadsden, confia au magazine Fortune son désespoir de voir le marché potentiel de sa société confiné aux seuls malades. Expliquant qu’il aurait préféré que Merck devînt une sorte de Wrigley – fabricant et distributeur de chewing-gums –, Gadsden déclara qu’il rêvait depuis longtemps de produire des médicaments destinés aux... bien-portants. Parce qu’alors Merck aurait la possibilité de « vendre à tout le monde ». Trois décennies plus tard, le rêve de feu Henri Gadsden est devenu réalité.

Ils ont mis en place le "Disease mongering" : tailler des maladies sur mesure pour chaque médicament; pour les malades et les bien-portants (voir l’historique du « disease mongering » dans l’article de Moynihan et Cassels publié par Le Monde diplomatique en mai 2006)

Petit à petit, comme la pensée festive, une pensée pharmacologique c’est mis en place. Même prendre le temps du deuil devient pour ces deux pensées une aberration. Qui n’a pas entendu dans ces circonstances : « Sort ! N’y penses plus, occupes toi l’esprit ! » Voir « prends un anxiolytique ça t’aidera ! ». Et si jamais vous répondez que vous voulez faire votre deuil (quelque soit la perte) vous passez au mieux pour un arriéré.

« IL FAUT » (qui le dit ?) être distrait obligatoirement. Mais pourquoi cette peur des obstacles à affronter ? Serait ce la peur du travail sur soi ?

Le travail sur soi, qu'il soit solitaire ou s'effectue dans une analyse ou une psychothérapie a pour but la meilleure connaissance de son psychisme, inconscient et conscient, la compréhension (au minima) de ses comportements dans le sens d'une maturation et d'une libération de la personnalité. (au minima)

En fonction de l'adage " connais-toi toi-même ", pour la philosophie antique, le travail sur soi consistait en un mode de vie dans lequel la pratique d’exercices spirituels jouait un rôle central. Le but de ceux-ci est d’opérer sur ceux qui les pratiquent un changement radical dans leur manière de voir le monde. Ils avaient d’abord un rôle de thérapeutique des passions, aidant par là ceux qui les pratiquent à conduire leur vie de façon plus vertueuse et à dépasser leur individualité pour se reconnaître comme partie du cosmos.
Travailler sur soi c’est donc Apprendre à vivre !

 La distraction nous impose les passions comme référents, la philosophie nous invite à nous en guérir… la passion est un mouvement de souffrance (du latin patior, pati, « subir »). La passion désigne d'abord la souffrance physique (en particulier le calvaire du Christ) et aussi dans une acception atténuée, elle désigne le contraire de l'action et devient synonyme de « supporter, pâtir » (on l'emploie en ce sens lorsqu'on parle de "passivité" ou de la "voix passive" en grammaire. Notons sur ce point que « souffrir », en français ancien, peut aussi prendre le sens atténué de « tolérer, accepter ».

Nous maintenir dans la passion n’est ce point le meilleur moyen de nous faire accepter l’inacceptable ? Amusez-vous brave gens, la vie est trop courte…..

S’amuser ? Ame usée pourrions nous dire !

Le premier manipulateur de qui nous devons nous méfier vit en nous. Chaque matin, un peu de méditation au réveil nous aide à « voir, entendre, ressentir, toucher et goûter » notre propre lumière intérieure.

Cela nous aidera à supporter le bruit extérieur de ceux qui veulent nous faire croire que rien ne peut changer. Cela nous aidera aussi à trouver la Force de passer au travers de nos peurs.

Pour le reste, RESPIREZ !!!

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article